Le CHU de Charleroi met en service le premier robot de stimulation magnétique transcrânienne de Wallonie
Le service de Neurologie du CHU de Charleroi (ISPPC) a fait l’acquisition du premier robot collaboratif au monde conçu spécifiquement pour la stimulation magnétique transcrânienne (TMS) et développé par la société française Axilum Robotics. Il s’agit du premier hôpital wallon à s’équiper d’une telle machine dont une septantaine d’exemplaires sont en fonction dans le monde.
La TMS est une technique thérapeutique non invasive permettant d’éviter une prise de médication, voire une intervention chirurgicale conséquente. Elle s’effectue par la stimulation de zones précises du cerveau grâce à l’application sur la tête d’un champ magnétique transitoire qui va induire des courants électriques au niveau du cortex cérébral. Elle est capable ainsi de modifier transitoirement l’activité de la zone ciblée. Le service de Neurologie du CHU de Charleroi avait déjà ouvert un centre de stimulation cérébrale non-invasive afin d’optimiser le fonctionnement cérébral des patients pour des pathologies telles que :
- Les AVC
- Les mouvement anormaux (ex : Parkinson)
- Les problèmes cérébelleux (ex : ataxie, problème de coordination)
- La douleur et en particulier les migraines et les douleurs neuropathiques
- Les troubles de l’humeur
- Les acouphènes
- Les traumas médullaires
- Les pertes de mémoire
Ces traitements innovants ayant donné des résultats probants, le CHU de Charleroi a souhaité passer à la vitesse supérieure en s’équipant du TMS-Cobot d’Axilum Robotics. Couplé au système de neuronavigation Localite (le CHU de Charleroi est le premier en Belgique à utiliser cette association) et à une bobine de stimulation compatible MagVenture, il permet d’automatiser ces séances tout en améliorant la sécurité, la précision et la répétabilité, l’opérateur étant libéré des tâches manuelles.
En pratique, le patient fait l’objet d’une IRM préalable à la séance. Grâce à l’imagerie médicale, le neurologue peut cibler la ou les zones à stimuler sur le logiciel de neuronavigation. Via la caméra 3D infrarouge, des points de repère sont localisés sur la boîte crânienne du patient, ce qui permet une mise en correspondance avec l’IRM. Le robot peut alors entamer la séance et envoyer les impulsions magnétiques sur les différentes cibles en s’adaptant automatiquement aux mouvements éventuels du patient.
Le Pr Mario Manto, chef du service de Neurologie du CHU de Charleroi, se réjouit d’une telle avancée, non seulement pour le confort des patients et la qualité des soins, mais également pour les traitements et futures recherches scientifiques qui vont pouvoir être menées, notamment sur la stimulation transcrânienne du cervelet, encore peu étudiée jusqu’à présent.
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