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Clinique du sein

Le Cancer du Sein : Comprendre et Agir

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. Chaque année, environ 10.000 nouveaux cas sont diagnostiqués en Belgique. En Belgique, une femme sur huit sera touchée par cette maladie. Il peut toucher des femmes de tout âge, bien que 75 % des cas surviennent après 50 ans.

Grâce aux avancées médicales, le taux de guérison est en constante augmentation, notamment grâce au dépistage précoce et aux traitements innovants.

C’est dans cette optique que la Clinique du Sein du CHU Charleroi-Chimay offre aux patientes une prise en charge individualisée et pluridisciplinaire.

 

Infirmières coordinatrices

D'HOLLANDER Aurélie
MARLIER Manon

Téléphone

071/92.22.27

Pour être reconnue comme clinique du sein agréée, une institution doit répondre à des critères stricts définis par l’Arrêté Royal. Parmi ces critères :

  • L’accompagnement de 125 patientes minimum par an, ce qui lui confère une expertise
  • Une équipe multidisciplinaire spécialisée
  • L’accès à des études cliniques et à des traitements innovants

Comme au CHU Charleroi-Chimay, les cliniques du sein agréées font la différence ! Selon l’étude de la KCE (Centre Fédéral d’Expertise des Soins de Santé), elles augmentent de 33% les chances de survie de leurs patientes.

Notre clinique du sein agréée offre à chaque patiente une prise en charge personnalisée durant laquelle elle sera accompagnée, tout au long de son parcours, par une équipe multidisciplinaire composée de :

  • Chirurgiens / gynécologues
  • Radiologues sénologues et nucléaristes
  • Oncologues
  • Radiothérapeutes
  • Chirurgiens plasticiens
  • Infirmières référentes
  • Psychologues
  • Assistante sociale
  • Kinésithérapeutes
  • Diététiciennes
  • Esthéticiennes
  • Secrétaires

Chaque membre de cette équipe, à son niveau, œuvre à une prise en charge efficace et rapide, définie de manière collégiale.

Le dépistage précoce joue un rôle essentiel dans la lutte contre le cancer du sein. Il permet de détecter la maladie à un stade précoce, souvent avant l'apparition des symptômes, ce qui améliore considérablement les chances de guérison. En Belgique, le taux de survie à cinq ans atteint 92,6 % grâce aux avancées médicales et aux programmes de dépistage. Plus un cancer est diagnostiqué tôt, plus les traitements sont efficaces et moins ils sont invasifs.

Le Mammotest, proposé gratuitement aux femmes de 50 à 69 ans, est un outil clé pour repérer les anomalies avant qu'elles ne deviennent graves. La sensibilisation et l'accès au dépistage permettent ainsi de sauver des milliers de vies chaque année.

L'autopalpation mammaire est une technique permettant aux femmes de mieux connaître leur corps et de repérer d'éventuelles anomalies dès leur apparition. Elle ne remplace pas les examens médicaux comme la mammographie, mais elle constitue un outil complémentaire de dépistage précoce. Il est recommandé de pratiquer l'autopalpation une fois par mois, idéalement quelques jours après la fin des règles, lorsque la poitrine est moins sensible. La majorité des cancers du sein sont détectés par les femmes elles-mêmes grâce à l'autopalpation. Ce geste simple permet d'identifier rapidement une boule suspecte, un changement de texture ou une modification du volume du sein, et d'agir sans tarder en consultant un spécialiste.

  • Observation devant un miroir : Examinez vos seins sous différents angles, bras levés et bras le long du corps, pour repérer toute asymétrie ou modification de la peau.
  • Palpation debout ou allongée : Avec le bout des doigts, effectuez des mouvements circulaires sur l’ensemble du sein, en insistant sur la zone entre le sein et l’aisselle.
  • Examen du mamelon : Pressez délicatement le mamelon pour vérifier l’absence d’écoulement anormal.
  • Contrôle des ganglions : Palpez la région sous les aisselles pour détecter d’éventuelles masses inhabituelles.

Au stade initial, le cancer du sein ne provoque pas de symptômes. Certains signes doivent cependant attirer votre attention :

  • Présence d’une masse dans le sein ou sous l’aisselle, souvent indolore.
  • Modification de la taille ou de la forme du sein.
  • Rétraction du mamelon ou changement de son apparence.
  • Écoulement anormal du mamelon, parfois sanguin.
  • Rougeur, épaississement ou aspect peau d’orange sur la peau du sein.
  • Douleur persistante dans le sein ou l’aisselle.
  • Ganglions lymphatiques enflés sous l’aisselle ou près de la clavicule.

Ces symptômes ne signifient pas toujours qu’il s’agit d’un cancer, mais il est important de consulter un médecin en cas de doute. Un dépistage précoce permet d’augmenter les chances de guérison.

Le diagnostic du cancer du sein repose sur plusieurs examens permettant d’identifier la présence d’une tumeur et d’en préciser les caractéristiques.

Examens Cliniques et d’Imagerie

  • Examen clinique : Le médecin examine et palpe les seins pour détecter d’éventuelles anomalies.
  • Mammographie : Radiographie des seins permettant de repérer une tumeur, même à un stade précoce.
  • Échographie mammaire : Complément de la mammographie, utile pour les seins denses.
  • IRM mammaire : Utilisée dans certains cas pour une analyse plus détaillée.

Examens Complémentaires

  • Biopsie : Prélèvement de tissu mammaire pour une analyse approfondie en laboratoire.
  • Ponction à l’aiguille fine : Permet d’examiner des cellules suspectes.
  • Bilan d’extension : Scanner, IRM ou PET Scan pour vérifier la propagation éventuelle du cancer.

Le traitement proposé à chaque patiente est défini au cas par cas par l’équipe multidisciplinaire. Il dépend de multiples facteurs :

  • Le type de cancer du sein
  • La présence ou non d’un envahissement par des ganglions axillaires
  • La présence ou non de récepteurs hormonaux dans les cellules cancéreuses
  • Les caractéristiques biologiques de la tumeur
  • L’âge de la patiente
  • La présence éventuelle de comorbidités

1. Chirurgie

  • Tumorectomie : Ablation de la tumeur tout en conservant le sein.
  • Mastectomie : Ablation complète du sein en cas de tumeur étendue.
  • Curage ganglionnaire : Retrait des ganglions lymphatiques pour vérifier la propagation du cancer.

2. Radiothérapie

  • Utilisée après la chirurgie pour détruire les cellules cancéreuses résiduelles et réduire le risque de récidive.

3. Chimiothérapie

  • Avant la chirurgie (néoadjuvante) pour réduire la taille de la tumeur.
  • Après la chirurgie (adjuvante) pour éliminer les cellules cancéreuses restantes.
  • Peut être utilisée en cas de cancer métastatique.

4. Hormonothérapie

  • Bloque l’action des hormones qui stimulent la croissance des cellules cancéreuses.
  • Indiquée pour les cancers du sein hormonosensibles.

5. Thérapies ciblées

  • Agissent sur des protéines spécifiques des cellules cancéreuses.
  • Exemple : traitement anti-HER2 pour les cancers HER2-positifs.

6. Immunothérapie

  • Stimule le système immunitaire pour attaquer les cellules cancéreuses.
  • Utilisée principalement pour les cancers du sein triple négatifs

Les patientes sont généralement adressées à la clinique dans le cadre d'un dépistage ou suite à l'apparition de symptômes tels que déformation du sein, écoulement mamelonnaire, apparition d'une masse... 

Dès la confirmation du diagnostic, une première consultation avec l'oncologue ou le spécialiste en chirurgie mammaire est organisée rapidement, suivie par les examens approfondis effectués dans les jours qui suivent.

Une concertation multidisciplinaire, réunissant tous les experts impliqués dans la prise en charge et le traitement de cette maladie, permet d’examiner chaque dossier et de déterminer rapidement la stratégie thérapeutique la plus adaptée.

Le protocole de soin repose fréquemment sur une intervention chirurgicale, complétée si nécessaire par une chimiothérapie, une radiothérapie ou une hormonothérapie.

À l’issue de ce parcours, et selon les souhaits de la patiente, une reconstruction mammaire, essentielle pour le bien-être et la perception de l’image corporelle, pourra être envisagée en collaboration avec les chirurgiens esthétiques.

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